Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
CATECHISME DE L'EGLISE SYRO-ORTHODOXE FRANCOPHONE

Petit Catéchisme de l'Eglise Syro- Orthodoxe-Francophone. Ce Site est en construction,il entend donner quelques premiers éléments aux parents qui vivent éloignés de nos "Centres de Messes" et Paroisses.(Son contenu tient compte des acquis d'accords doctrinaux qui sont les fruits du dialogue oecuménique et théologique.)

Chapitre VI(6):Du Baptême et Chapitre VII(7): De la Chrismation .

Publié le 25 Mars 2009 par Servus in Catéchisme - Catéchèse.

                                                                                              Chapitre Six 
                                                                                 
                                                
                                  
                                    Du  Baptême

1-  Qu’est –ce que le Baptême ?

C’est le mystère de notre seconde naissance par l’eau
et le Saint Esprit, pour la purification
de nos péchés, pour la communication de la vie de la
grâce ainsi que notre adoption comme
enfant de Dieu pour la vie éternelle.

2  -  Comment se prépare –t-on à recevoir le Baptême ?

Pour le catéchumène adulte, par la pénitence et la foi.

3  -  Comment est donné le Baptême ?

Le croyant est plongé trois fois dans de l’eau naturelle et baptisé au nom du Père, du Fils
 et du Saint Esprit tandis que des rites annexes et appropriés sont également respectés.

4  -  A quoi s’engage le Baptisé ?

Il renonce à Satan, à ses séductions, les actes qu’il inspirent et la fréquentation de ses disciples,
et déclare sa foi dans le Seigneur Jésus,  Ses enseignements divins,  Son Père et l’Esprit Saint.

5  -  Récitez ces promesses .

«  Je renonce à Satan, à  ses pompes, à ses oeuvres, à son culte, ses  séductions, et tous
ses sectateurs  adhérents. »

«  Je m’engage envers Vous, O Christ notre Dieu, acceptant toutes les doctrines que Vous
avez divinement confiées aux Prophètes, Apôtres et  Saints Pères. Je confesse , crois et suis baptisé
 en Votre nom, et celui de Votre Père, et Votre Vivant Esprit Saint. »

6  -  Pourquoi le croyant reçoit-il un parrain à son baptême ?

Ce dernier peut lorsque c’est nécessaire (1)  faire les promesses requises au baptême au nom
du croyant. Dès lors, le parrain a le devoir de  l’instruire dans les devoirs de sa foi et les pratiques
 de la Chrétienté.

7  -  Quand  le Baptême est-il reçu ?

Il est reçu dans l’enfance de peur que l’enfant ne meure et ne soit privé du royaume.

          

 (1)     pour les petits enfants ou les adultes qui ne peuvent s’exprimer en raison d’un quelconque handicap ou empêchement.

 

                                     La voix des Pères et des Saints:

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque .Sermon pour le carême ; CC Sermon 50, p. 202 ; PL 57, 585 (trad. Migne 1996, p. 89 rev.) 

« Veux-tu guérir ? » Le carême conduit au baptême


      Nous lisons dans l'Ancien Testament qu'au temps de Noé, comme tout le genre humain était gagné par le péché, les cataractes du ciel se sont ouvertes et que pendant quarante jours les eaux de la pluie se sont abattues… C’était symbolique : il s'agit moins d'un déluge que d'un baptême. C'est bien un baptême qui a emporté la méchanceté des pécheurs et épargné la droiture de Noé. Ainsi donc, comme à cette époque, aujourd’hui le Seigneur nous a donné le carême pour que les cieux s'ouvrent pendant le même nombre de jours, pour nous inonder de l’ondée de la miséricorde divine. Une fois lavés dans les eaux du baptême qui sauvent, ce sacrement nous illumine ; comme autrefois, les eaux emportent le mal de nos fautes et affermissent la droiture de nos vertus. 


       La situation aujourd'hui est la même qu’au temps de Noé. Le baptême est déluge pour le pécheur et consécration pour ceux qui sont fidèles. Dans le baptême, le Seigneur sauve la justice et détruit l'injustice. Nous le voyons dans l'exemple d'un seul et même homme : l’apôtre Paul, avant d'être purifié par les commandements spirituels, était un persécuteur et un blasphémateur (1Tm 1,13). Une fois baigné de la pluie céleste du baptême, le blasphémateur est mort, le persécuteur est mort, Saul est mort. Alors prend vie l'apôtre, le juste, Paul… Quiconque vit religieusement le carême et observe les prescriptions du Seigneur voit mourir en lui le péché et vivre la grâce…; il meurt comme pécheur et vit comme juste.

 

Par St Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église d’Occident. Sermon 30 sur le Cantique des Cantiques (trad. Beguin, Seuil 1953, p. 362 rev.)

Le mystère de la vigne de Dieu



      Frères, si nous voyons dans la vigne du Seigneur l'Église, ce n'est pas une mince prérogative de l'Église que d'avoir étendu ses limites sur toute la terre...

      J'entends par là cette foule des premiers croyants dont il est dit « qu'ils n'étaient tous ensemble qu'un cœur et qu'une âme » (Actes 4,32)... Car la persécution ne l'a pas si brutalement déracinée quelle n'ait pu être replantée ailleurs et louée à d'autres vignerons, qui, la saison venue, lui ont fait porter des fruits. Elle n'a pas péri, elle a changé de sol ; mieux, elle y a gagné en force ainsi qu'en étendue, comme la vigne bénie du Seigneur. Frères, levez donc les yeux, et vous verrez « que son ombre a couvert les collines, que ses pampres sont des cèdres de Dieu, qu'elle a étendu ses sarments jusqu'à la mer et ses rejetons jusqu'au fleuve » (Ps 79,11-12).

      Ce n'est pas surprenant : elle est l'édifice de Dieu, le champ de Dieu (1Co 3,9). C'est lui qui la féconde, qui la propage, la taille et l'émonde, afin qu'elle produise davantage. Il ne va pas laisser sans soins une vigne que sa main droite a plantée (Ps 79,15) ; il ne va pas abandonner une vigne dont les pampres sont les apôtres, dont le cep est Jésus Christ, et dont lui, le Père, est le vigneron (St Jn 15,1-5). Plantée dans la foi, elle plonge ses racines dans la charité ; labourée par l'obéissance, fertilisée des larmes du repentir, arrosée par la parole des prédicateurs, elle regorge d'un vin qui inspire la joie et non l'inconduite, vin de toute douceur, qui réjouit vraiment le cœur de l'homme (Ps 103,15)... Fille de Sion, console-toi en contemplant ce grand mystère ; ne pleure pas ! Ouvre ton cœur pour accueillir toutes les nations de la terre !

Conseils de St Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, version latine dite « des septantes », docteur de l'Église . Commentaire sur l'évangile de Marc ; PLS 2, 125s (trad. DDB 1986, p. 96 rev. ; cf SC 494, p. 217) à tous ceux qui se préparent au Baptême:

« La maison fut remplie par l'odeur du parfum »



   Dans l'évangile de St Marc nous lisons :

-« Tandis qu'il était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, alors qu'il était à table, une femme vint avec un flacon d'albâtre contenant un parfum de grand prix » (14,3).

    Cette femme vous concerne directement, vous qui allez recevoir le baptême.   

    Elle a brisé le flacon d'albâtre pour que le Christ, l'Oint du Seigneur, fasse de vous des chrétiens par l'onction. C'est ce qui est dit dans le Cantique des Cantiques :

-« Ton nom est un parfum qui s'épand : voilà pourquoi les jeunes filles t'aiment. Entraîne-moi à ta suite, courons ! » (1,3-4)

   Tant que le parfum était enfermé, alors que Dieu n'était connu qu'en Judée, tant que son nom n'était grand qu'en Israël (Ps 75,2) les jeunes filles ne suivaient pas Jésus. Mais dès que le parfum a été répandu dans le monde entier, les âmes des croyants ont suivi le Sauveur... Elle a brisé son flacon d'albâtre, afin que tous profitent du parfum...; cet acte rappelle « le grain de blé qui, s'il ne meurt pas en terre, ne porte pas de fruit » (Jn 12,24) : de même, si le flacon n'est pas brisé, nous ne pouvons pas nous oindre de parfum.

  
Cette femme n'est pas celle qu'un autre évangile cite pour avoir lavé les pieds du Seigneur (Lc 7,38). Car cette femme-là, qui jusque là était une pécheresse de mauvaise vie..., inonde de ses larmes les pieds du Sauveur et les essuie avec ses cheveux ; mais ce n'est qu'en apparence qu'elle lave les pieds du Sauveur, car en vérité elle se lave de ses péchés...

  
Qu'il en soit de même pour vous qui allez recevoir le baptême : puisque nous sommes tous pécheurs, que « nul n'est pur, même si sa vie n'a duré qu'un seul jour », (Jb 14,4 LXX)..., commencez par saisir les pieds du Sauveur, lavez-les de vos larmes, essuyez-les avec vos cheveux ; lorsque vous aurez fait cela, vous lui toucherez alors la tête, comme la femme chez Marc. Au moment de descendre dans la source de vie avec le Sauveur, vous devez apprendre comment le parfum arrive à la tête du Sauveur. Car si « la tête de tout homme, c'est le Christ » (1Co 11,3), votre tête aussi doit être parfumée, c'est par le baptême que vous recevrez cette onction.

                                                                                              Chapitre  Sept                       

                                                     De  la  Chrismation  ( Saint Chrême)

                                                                 Ou  « Confirmation »

1  -  Qu’est la Chrismation ?

Elle consiste en l’onction avec le Saint Chrême, qui confère les dons du Saint Esprit, rendant
le Chrétien capable d’être ferme dans la foi et le pouvoir de vaincre Satan.

2  -  Quand ce Sacrement est-il administré ?

Immédiatement après le Baptême. (1)

3  -  Qu’est ce qui est requis pour recevoir ce Sacrement ?

La personne dit être pure d’âme et de corps et s’il a atteint l’âge de raison (1), il doit s’être
 instruit des aspects principaux des Sacrements et Mystères Chrétiens .

4  -  Quand le Saint Chrême est-il béni et par qui ?

Le saint Chrême est béni solennellement le Jeudi Saint par le Patriarche d’Antioche.

     (1)     En l’Occident – Latin, ce Sacrement a souvent été démembré du Baptême pour être conféré aux jeunes
 gens en âge de prendre leurs responsabilités.

Commenter cet article